Administration élue démocratiquement.
Justice rendue par la Commission Suprême de justice Tibétaine. Législation rendue par l'assemblée de députés (46 membres) Exécutif assuré par le Kashag (cabinet) suivant les ministères principaux de : Religion et Culture, Intérieur, Finances, Education, Sécurité, Santé, Relations internationales.
Assemblée et Cabinet sont élus pour 5 ans.
Siège du gouvernement en exil : Dharamsala, Himachal Pradesh (HP), Inde.
Bureaux à l'étranger (Consulat) : New Dehli, New York, Paris, Genève, Budapest, Moscou, Kathmandou, Canberra, Tokyo, Pretoria et Taïpee.
Groupes importants : Tibetan youth congress (TYC), Tibetan women's association (TWA) et mouvement tibétain pour la liberté, Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie.
Economie : Agriculture, artisanat, textile et secteur des services.
Statut légal : SANS
Source : Tibet Voice (Dharamsala)
Résumé historique :
Autrefois, le Tibet était une nation distincte et libre avec son propre gouvernement, sa religion, sa langue, ses lois et ses coutumes. Au cours des siècles, plusieurs pays ont voulu contrôler le Tibet dont la Chine, la Grande Bretagne, la Mongolie, sans succès. Entre 1911 et l'invasion chinoise de 1949, le Tibet était un pays totalement indépendant.
1950 : la Chine annonce la " Libération du Tibet ", c'est à dire l'occupation du Tibet par les forces chinoises qui déclarent vouloir " libérer le peuple tibétain de ses anciennes traditions "
1951 : les troupes de l'armée populaire de Chine, présentes dans le pays depuis un an, entrent dans Lhassa. Un accord de libération pacifique du Tibet en 17 points est signé sous la contrainte, et le sceau du Dalaï Lama est falsifié.
Cet accord fait croire aux tibétains que le système déjà existant au Tibet ne sera pas remis en question mais stipule en fait l'intégration du Tibet à la Chine.
En 1959, Lhassa est mise à feu et à sang et le Dalaï Lama s'exile en Inde.
Le Tibet est réduit de la moitié de sa superficie. La totalité de l'Amdo et une partie du Kham sont intégrées dans les provinces chinoises voisines du Qinghai, Gansu et Yunnan. La partie restante avec l'U-Tsang et la petite partie du Kham sont dénommées en septembre 65 par la Chine : " Région autonome du Tibet ", et considérées comme le " Tibet " aujourd'hui par la Chine.
1966 à 1976 est la période de la révolution culturelle en Chine, et le Tibet est également touché : manuscrits anciens brûlés, statues détruites. A Pékin, 600 tonnes d'objets artisanaux tibétains en métaux précieux sont fondus.
Le génocide : 1,2 millions de morts entre 50 et 76 (1/5 ème de la population tibétaine) :
342 970 morts de faim
432 700 tués au combat
173 220 tués en prison et en camps de travail
156 760 exécutions
92 730 morts sous la torture
9 000 suicides
Le génocide tibétain et l'occupation illégale du Tibet par la Chine sont reconnus par la commission internationale des juristes. Une résolution est signée par Les Nations Unies en 59, 61 et 65, mais rien n'a été appliqué à ce jour.
Violation des droits de l'Homme :
Massacres, tortures et assassinats, bombardements des monastères, extermination des camps de nomades, morts en prison, camps de concentrations et de travail (70% des prisonniers y meurent) sont le quotidien au Tibet.
Les femmes sont les plus maltraitées car il faut ajouter à ce qui précède les viols et les stérilisations forcées qui leur enlève le seul droit qui le reste : celui de la procréation.
Les réunions et les manifestations sont interdites, tout comme posséder une photo du Dalaï Lama ou un drapeau tibétain. Tout ceci est puni d'emprisonnement dit " politique " et de " rééducation ".
Discrimination :
Pour le droit à la santé : priorités aux citadins (10% des financements vont aux hôpitaux ruraux), et aux gros salaires (il faut 300 à 500 yuans pour être admis à l'hôpital), quand on sait que la population tibétaine est essentiellement rurale, et que ce sont les tibétains qui ont les plus petits revenus (environ 200 yuans par mois)….
Pour le droit à l'éducation : Les jeunes tibétains ne sont pas dans les mêmes classes que les enfants chinois. Les meilleurs enseignants sont réservés aux classes d'élèves chinois. La langue tibétaine est limitées aux petites classes du primaire, tous les cours étant ensuite enseignés en langue chinoise. De plus, le niveau scolaire est très faible en milieu rural : officiellement 2450 écoles de 1er cycle, en réalité 13 (451 créées par l'état chinois, 2000 par les habitants, donc mal équipées et de très faible niveau puisque sans ressources ni équipements).
Environnement :
La destruction de l'environnement au Tibet est grandissante sous les lois chinoises avec la déforestation, la destruction de la végétation et des ressources naturelles. Le tout est saccagé et l'équilibre écologique d'altitude est détruit.
Les forêts du Tibet et les ressources du pays en minéraux sont exploitées pour l'industrie chinoise. Ainsi le bois de construction extrait du Tibet depuis 1985 totalise 2,442 millions de m3 (ou 40% de la densité du stock de 1949). Les forêts qui couvraient 221 800 km2 en 49, ont été réduites à 134 000 km2 en 85, et le processus continue toujours aujourd'hui. Le bois est exporté sur Hong Kong et le Japon (source : documents chinois).
Dans le même temps, pour répondre aux besoins de la population chinoise au Tibet, les riches pâturages ont été et sont toujours dévastés pour être transformés en terres cultivables. Malheureusement, étant donné la qualité des sols, cette initiative est un total échec et conduit à l'extension de la désertification, rendant la terre inutilisable aussi bien pour l'élevage que pour l'agriculture.
La dégradation grandissante de l'environnement au Tibet et sa désertification a une influence sur la circulation des courants atmosphériques (vents et pluies) en Asie, et, d'après les scientifiques, également sur le temps et les climats de l'hémisphère nord (tempêtes, précipitations..).
Aux modifications du paysage tibétain, il faut ajouter la construction du barrage de Longyang Xia, au nord est du Tibet, ainsi que la centrale électrique de Yamdrok Tso sans aucun regard sur l'équilibre de l'environnement. L'électricité bénéficie à la population chinoise et à ses industries. Les tibétains ont été déplacés de leur habitations et de leurs terres ancestrales afin de pouvoir installer les travailleurs chinois transférés de Chine pour les constructions.
En 1982, la Chine découvre d'importants gisements d'uranium au Tibet qu'elle exploite alors en désignant l'activité comme &quo t; l'aide financière au Tibet ", tandis que les bénéfices de l'extraction du minerai partent pour la Chine. Même les emplois générés par l'exploitation des mines sont réservés aux chinois.
Il y a 126 variétés de minerais au Tibet. La Chine avait prévu d'en exploiter la plus grande partie avant la fin du XXeme siècle.
Militarisation :
L'armée chinoise stationnant au Tibet est estimée à 500 000 hommes (pour moins de 6 millions de tibétains !) , organisée en régiments d'infanterie, artillerie, surveillance des frontières, ingénierie, transport (air et terre, radars), force para militaire (appelée: armée locale), et en régiments de " police armée des citoyens ".
De plus en Amdo et au Kham, la Chine a stationné environ 90 têtes nucléaires. Les missiles nucléaires sont placés sur trois sites du plateau tibétain : Delingha, Greater Tsaidam et Lesser Tsaidam.
Le 16/09/88, la Chine décrivait " une manœuvre de défense chimique en haute altitude pour tester un nouvel équipement ". Il apparaît que la Chine a conduit plusieurs essais nucléaires dans différents endroits du Tibet pour déterminer le niveau de radiation des populations vivant sur place.
Il faut noter également le stockage des déchets nucléaires à Heibei, reconnu pour la première fois par la Chine le 19/07/95, à côté du lac Kokonor, le plus vaste et un des plus beau lac du Tibet.